C’est en effet le cas. Les cobots servent à accomplir les tâches à faible valeur ajoutée dans les processus industriels, comme le vissage à la chaîne ou la palettisation. Mais pour exploiter pleinement leur potentiel, il faut des techniciens ou des ingénieurs formés à leur programmation et leur utilisation. Or il y a encore beaucoup de chemin à accomplir à ce niveau-là, la France fait indéniablement face à un manque de compétences en robotique.
Cependant on peut dire que la prise de conscience a eu lieu et l’on voit aujourd’hui une réelle dynamique autour des formations robotiques de tous niveaux, que ce soit dans l’éducation nationale, l’enseignement supérieur ou dans les centres de formation professionnelle.
Il faut généraliser les formations en robotique, mais aussi familiariser de manière concrète les élèves, dès le lycée, voire même avant, à l’utilisation des robots. C’est en formant nos jeunes aux technologies du futur que nous leurs donnerons les clés de leur avenir professionnel. Ce sont ces futurs professionnels formés à la cobotique qui permettront le déploiement à grande échelle de cette technologie au sein des entreprises, et contribueront ainsi au rebond économique de la France. Rappelons qu’en 2025, c’est plus de la moitié des tâches actuelles qui pourront être automatisées, selon le Forum économique mondial, qui prévoit par ailleurs la création nette de 58 millions de nouveaux emplois au cours des 5 prochaines années, directement liés à la « révolution robotique ». C’est à nous de faire en sorte que ces emplois se trouvent en France, et pas à l’étranger.