Une PME française livre sa vision de la cobotique pour les opérations de soudage

Armtop, société de tôlerie fine située près de Saint Nazaire, poursuit ses investissements dans des technologies d’avenir. Consciente que le rythme de soudure était soutenu et soucieuse du bien-être de ses employés, l’entreprise s’est armée d’une solution de soudage sur base d’un cobot Universal Robots. Récemment, nous sommes allés à la rencontre de Michel Fantou, gérant de la société Armtop, et Benoit Cougy, responsable de production. Ces derniers nous livrent leurs visions de la cobotique et les perspectives qu’elle offre.

Ces dernières années, la demande de technologies avancées - telles que la robotique collaborative - ne cesse de croître dans de nombreux secteurs industriels. Outre le fait qu’il s’agit d’une technologie éprouvée, disposer d’un cobot permet de se doter d’une image d’entreprise moderne, à la pointe de la technologie et d’être bien plus attractive sur le marché de l’emploi. C'est notamment le cas pour le soudage, domaine de production souffrant d’une pénurie de main-d’œuvre grandissante.

Dans cette optique qu’Armtop, société de tôlerie fine située près de Saint Nazaire, a entamé des investissements dans des technologies d’avenir. Consciente que le rythme de soudure était soutenu et soucieuse du bien-être de ses employés, l’entreprise s’est armée d’une solution de soudage sur base d’un cobot Universal Robots. Michel Fantou, co-gérant de cette PME, et Benoit Cougy, responsable de production, nous livrent ici leurs visions de la cobotique et les perspectives qu’elle offre.

Armtop est une entreprise de 15 personnes située près de Saint Nazaire, créée en 1990 par Alfred Hubschen. Rachetée et co-dirigée depuis 2009 par Michel Fantou et Corinne Fontaine, la société de tôlerie fine de précision et d’intégration électrique travaille en sous-traitance au niveau national. Armtop propose plus de 10 000 références différentes et se spécialise dans les petites et moyennes séries de 1 à 1000 pièces. En parallèle, elle développe ses propres produits notamment des tracteurs électriques pour quais de gare.

Armtop est une société qui s’est toujours intéressée aux techniques, à la technologie. Par exemple, malgré le fait que nous soyons une petite structure, nous avons récemment fait l’acquisition d’une panneauteuse et d’un système de dénudage de fils électriques. Nous investissons également dans de nouvelles presses plieuses avec interface tactile.

Dans notre recherche perpétuelle de nouvelles techniques et technologies, notamment dans le domaine l’automatisation, il est normal de se questionner et de s’intéresser aux robots collaboratifs. Ils incarnent une solution d’avenir dans le secteur de la soudure notamment. D’autant que notre activité au sein d’Armtop, nous impose une fabrication en petites et moyennes séries. La confection se corrèle parfaitement avec les cobots. Puisque ces derniers sont à la fois flexibles et adaptables à de nombreuses tâches, qui sont parfois répétitives et à faible impact dans un espace restreint et confiné.

Benoit Cougy : J’aimerais ajouter que le cobot est également facile à programmer. Même si nous sommes encore aujourd’hui dans une phase de démarrage, on apprend au fur et à mesure de très nombreuses possibilités et on en découvre tous les jours ! Ce qui nous permet aujourd’hui d’être plus créatifs et à l’avenir mettre en place des nouveaux produits.

Trois raisons pour ma part. Premièrement, disposer d’un cobot permet à une petite ou moyenne structure de se doter d’une image moderne, qui regarde vers l’avenir et d’être compétitif sur le marché de l’emploi. La technologie rassure et les employeurs peuvent en faire un argument lorsqu’ils recherchent de la main-d’œuvre, dans le domaine de la soudure notamment, ce n’est pas négligeable.

Deuxièmement, grâce à la cobotique, vous ferez des économies. Un membre de votre personnel aussi qualifié soit-il n’est pas à l’abri d’une erreur, cela arrive à tout le monde. Un cobot exécutera ce pour quoi il a été programmé, l’erreur et la perte de matière qui en découle sera donc inexistante durant son utilisation. Il est alors possible d’éviter toute forme de gaspillage de nos matériaux et réduire les coûts de production sur nos applications de soudage.

Troisièmement et c’est certainement la raison la plus évidente à mes yeux, les robots collaboratifs augmentent considérablement la sécurité de vos employés. Un cobot peut parfaitement effectuer les tâches les plus dangereuses sans y exposer le personnel. Il permet notamment de limiter d’exposition aux fumées de soudage, très toxiques.

Cela permet inévitablement de voir réduire la durée du cycle de production tout en augmentant la qualité des produits. Pour le soudage qui plus est, diverses applications sont réalisables, je pense principalement aux prints, arcs, ultrasons, plasma, TIG et MIG.

Donc oui, je vous confirme, avec la robotique collaborative, je m’aperçois que le temps d’arrêt de production d’Armtop se réduit fortement, tout comme les déchets, le cobot UR10e ne génère pas de perte de matériaux et un bien-être des soudeurs se ressent dans l’atelier.

MF : Je l'espère ! Chez Armtop en tout cas, le sujet est pris au sérieux. Nous devons aider les personnes qui travaillent dans notre atelier. Le robot dans l’avenir ne peut qu’aider les sociétés.

BC : Le cobot UR10e par exemple au sein de notre atelier, permet d’éviter les contacts avec la fumée de soudure. Le robot a également pour vocation de venir en aide à mes collègues dans leurs gestes de tous les jours, qui peuvent parfois être chronophages. D’autant que les soudeurs peuvent à présent se focaliser sur les missions avec une plus forte valeur ajoutée.

MF : Pour notre solution de soudage cobotique, Armtop s’est tournée vers CO-BRO® - solution de soudage- développée par Voestalpine Böhler Welding sur base d’un cobot UR10e. Pour la réussite du projet, j’avais comme souhait que les salariés adhèrent au projet dès la phase de découverte. Ainsi, la société a accueilli le robot sur place deux jours pendant lesquels les collaborateurs ont pu le découvrir, l’utiliser et avoir une courte formation.

Une fois cette étape validée, Armtop a pu passer à la phase d’homologation auprès de la CARSAT bénéficiant de son accompagnement. Cette démarche a été facilitée car la solution Co-Bro de voestalpine Böhler Welding était déjà certifiée CE par les organismes de sécurité.

Cette collaboration entre Voestalpine Böhler Welding et Universal Robots facilite grandement les activités de soudage. Puisque cela donne naissance à un produit totalement intégré, vraiment facile à utiliser, au travers d’une seule tablette tactile et un bras six axes très souple et très sécuritaire avec l’aide de tous ses capteurs d’arrêt.

Au début bien évidemment, même si les doutes et les appréhensions se sont très vite dissipés. Dans un premier temps, on a identifié le cobot Universal Robots dans des salons robotique. Dans un second temps, mon équipe et moi-même avons fait une préformation durant trois jours pour voir la machine, la manier et constater si un réel intérêt pouvait naître avec l’acquisition de cette technologie au sein d’Armtop.

Lors de cette formation, nous étions quatre, de différentes tranches d’âge et nous avons tous rapidement pris en main ce robot collaboratif.

C’est donc par la suite que l’investissement a été fait sur le cobot, ce dernier a été très bien accueilli par toute l’équipe, surtout en termes de soudure. Disons que la grande particularité et le gros changement pour l’équipe, c’est le fait de travailler avec un cobot en totale autonomie !

MF : Le robot n’a pas besoin d’un de mes soudeurs à ses côtés tout le long de l’opération ; ces derniers peuvent s’atteler à des missions annexes. Par exemple, les soudeurs peuvent préparer en amont les pièces à souder avec l’aide du cobot UR10e ou faire des montages mécaniques et diverses opérations plus gratifiantes dans l’atelier.

BC : Le cobot est devenu un atout dans l’atelier, on estime un gain de temps de l’ordre de 50% sur la partie des tâches annexes. Il est important d’ajouter que le cobot n’a pas vocation à nous remplacer. Mes collègues de travail et moi-même sommes conscients qu’il s’agit d’une aide, d’une collaboration, on aura toujours besoin d’un soudeur pour réaliser des soudures parfois complexes.

MF : Dans l’avenir, les robots sont pour moi amenés à se généraliser au sein de l’entreprise. Or aujourd’hui, la gamme est trop restreinte. Il faut que de nouveaux robots émergent sur d’autres tâches notamment la partie pliage qui est une activité pénible et à risques.

Le robot dans l’avenir ne peut qu’aider les sociétés. On voit bien que la partie salariale et main d’œuvre est un sujet complexe, il faut pouvoir aider les gens dans leur travail. Universal Robots est à la pointe du sujet et comprend bien les besoins des entreprises et me semble vraiment un produit intéressant pour notre futur.

Merci à vous deux !

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