Le 5 juillet dernier, l’expert en étude et conception mécanique et électrique basé au Havre (Normandie), Emanor, rejoignait officiellement notre réseau d’intégrateurs certifiés en France. A cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de Guillaume Langrené, directeur général d’Emanor. Ce dernier nous livre sa vision du métier et du marché de la cobotique en région Normandie.
Guillaume Langrené, quand et comment votre entreprise Emanor a-t-elle vu le jour ?
J’ai créé seul Emanor fin 2019. Dès l’origine, l’équipe était composée de deux salariés : un automaticien qui programme les machines et les robots ainsi qu’un technicien SAV pour assurer la maintenance chez les clients.
Les débuts n’ont pas été simples puisque nous avons subi de plein fouet la crise du Covid-19. Il a fallu transformer l’entreprise pour s’adapter à la demande et aux nouveaux marchés porteurs.
Aujourd’hui, l’entreprise se porte très bien et nous avons récemment recruté un autre informaticien spécialisé pour aller plus loin dans la programmation de cobots. Nous collaborons par ailleurs régulièrement et étroitement avec HMI-MBS, distributeur d’Universal Robots, qui nous accompagne sur des demandes spécifiques.
Comment votre parcours professionnel vous a-t-il mené à la cobotique ?
Avant Emanor, j’ai travaillé plus de dix ans dans le secteur de l’industrie et l’ingénierie en tant qu’automaticien, commercial, chargé d’affaires et responsable de bureau d’étude. On peut dire que j’ai une bonne connaissance du tissu industriel local avec un solide réseau, c’est ce qui m’a en partie aidé à faire face aux éventuelles difficultés rencontrées.
Pour le moment, nous sommes installés en Normandie, mais nous intervenons également en Bretagne, à Paris et même en Belgique !
Quelle tendance observez-vous en matière de cobotique dans votre région ?
La cobotique est encore assez méconnue en région Normandie. Au Havre, par exemple, nous sommes les premiers et seuls à proposer de telles solutions d’automatisation.
Puisque les cobots ne sont pas toujours très connus, nous nous inscrivons dans une philosophie d’accompagnement du client, afin de réellement l’initier à la robotique collaborative et lui montrer à quel point les cobots Universal Robots sont simples d’utilisation et peuvent répondre à leurs défis.
Quel type d’entreprises fait aujourd’hui appel à Emanor ?
En ce moment, nous avons beaucoup de demandes émanant d’usineurs pour des machines CNC (machine à contrôle numérique), de fabricants automobiles à qui nous avons présenté plusieurs de nos solutions cobotiques afin de remplacer leurs robots traditionnels - ou encore du secteur de la menuiserie (j’y reviendrai !).
De manière générale, nous ne souhaitons pas nous cantonner à un seul domaine, nous essayons de toucher plusieurs secteurs industriels pour offrir à un maximum d’entreprises notre savoir-faire.
Avez-vous un récent projet d’intégration cobotique particulièrement intéressant ?
Bien sûr, parmi nos récents projets, je peux évoquer l’application d’encollage de menuiseries en aluminium que nous avons développé récemment pour SIMP Production.