La société ELID et l’Université NTU de Singapour ont récemment conçu OutoBot, un outil qui permet de nettoyer les extérieurs de bâtiments à l’aide de jets d’eau ou de réaliser de nouvelles couches de peinture. Composé d’un bras robotique équipé d’une caméra et d’une buse de pulvérisation le robot est capable de couvrir de larges zones très rapidement et de manière homogène. Cette utilisation de la précision et des capacités de calcul des robots des axes de développement importants pour les ingénieurs, qui vont jusqu’à tester les capacités créatives des robots.
Ainsi au Festival SXSW 2017 à Austin, un cobot UR10 d’Universal Robots a collecté les portraits de participants via twitter pour ensuite les reproduire sous forme de portrait typographique avec les formules du célèbre physicien Albert Einstein. Une démarche créative amusante quand l’on sait que le mot robot n’a pas été inventé dans le cadre d’une utilisation industrielle, mais au cœur d’un ouvrage de science-fiction tchèque de 1920, « Rossum’s Universal Robots » de l’auteur Karel Čapek. Ces créations démontrent bien les capacités artistiques des cobots. Mais jusqu’où peuvent-ils aller ?
Une question d’autant plus pertinente quand l’on sait par exemple que lors de la Fashion Week 2015 à Paris, l’Oréal proposait à ses invités une expérience inédite, remplacer le photocall classique par une prise de vue des invités à l’aide d’un bras UR5 et ce, afin de créer des GIFs.
C’est cette recherche de « l’âme » créative du robot qui a poussé la société Glassworks Barcelona, un studio créatif espagnol à réfléchir à la perception qu’ont les robots de notre image ? Pour le savoir, ils ont invité des utilisateurs à capturer leur image, puis via une analyse 3D à projeter celle-ci sur un écran holographique monté sur un bras robotique Universal Robots. Avec pour résultat, une proposition de ce que serait notre structure dans un monde robotique, ou un effet volumétrique de notre propre âme.
Une autre compagnie espagnole, Espadaysantacruz Studio, a utilisé deux cobots (un UR3 et un UR10) dans le cadre d’un projet artistique pour le compte de Shideiso, une compagnie de cosmétique Japonaise. Le premier robot servait de cameraman, filmant des petites iles naturelles et flottantes, pleines de fleurs et de plantes, inspirées du style des jardins japonais. Le second robot « regardait » via ses capteurs, l’environnement, enregistrant formes et couleurs, pour créer une 4ème île avec un outil d’impression 3D. Une « île » entièrement artificielle (du sol aux fleurs), se mariant à la perfection avec celles autour de lui.