La principale difficulté rencontrée par les fabricants est l’écart entre l’offre et la demande de personnel. Malheureusement, les pénuries de main-d’œuvre ne feront qu’empirer dans les années à venir. Selon l’INSEE, entre mi 2016 et mi 2019, la part des entreprises industrielles et manufacturières ayant déclaré des freins au recrutement a doublé en trois ans, passant de 8% à 16%. Parmi les explications avancées par les entreprises, la pénurie de main-d'œuvre compétente arrive en première position. Viennent ensuite l'incertitude économique, le coût du travail et la réglementation.
S’ajoute à cela le vieillissement de la main-d’œuvre qui pourrait ralentir l’augmentation de la productivité dans les années à venir, conduisant à un problème supplémentaire pour les États déjà aux prises avec l’héritage de la crise, y compris le chômage et l’endettement élevés. La population de la zone euro va donc considérablement vieillir au cours des deux prochaines décennies et l’âge moyen des travailleurs au sein de la population active va quant à lui augmenter. La part des 55-64 ans va croître d’un tiers, passant de 15 à 20% durant les vingt prochaines années.
Au fur et à mesure que ces personnes approcheront de l’âge de la retraite, il sera certainement de plus en plus difficile de pourvoir les postes vacants à partir d’un bassin de talents toujours plus restreint.
Les cobots peuvent apporter une solution immédiate aux pénuries de main-d’œuvre. Ils peuvent être programmés, commandés et entretenus par les employé(e)s actuellement en poste, peu importe le niveau d’expérience en robotique ou en automatisation de l’équipe. En effet, un technicien n’ayant aucune connaissance préalable en robotique pourra déballer un robot Universal Robots, l’assembler et le programmer pour une première tâche simple, généralement en moins de 60 minutes.