France : tous les radars sont au vert pour l'industrie 4.0 !
Le groupe Mazars, organisation indépendante d'audit, de conseil et de services aux entreprises, a rendu les conclusions d'une enquête menée cet été par OpinionWay auprès de 203 responsables d’entreprises françaises au CA égal ou supérieur à 50 millions d’euros. Les résultats révèlent un changement de mentalité et une confiance naissante dans l’industrie 4.0.
Si 1 dirigeant interrogé sur 2 reconnaît ne pas vraiment pouvoir définir ce qu’est l’industrie 4.0, ils sont 80% à estimer avoir pleinement pris conscience de ses impacts sur l’activité de leur entreprise, et tout autant prêts à prendre le tournant de l’industrie du futur.
C’est une excellente nouvelle pour ceux, comme Universal Robots, qui ont travaillé sans relâche à la promotion de l’industrie du futur auprès des entreprises, notamment pour le développement de la robotique collaborative . La prise de conscience des dirigeants d’entreprise, ainsi que des politiques, de l’importance de l’automatisation et de tous ses apports pour l’industrie et le pays, est tout ce qui est nécessaire pour créer une émulation dans le pays et accélérer son développement.


Mais cet engouement (95% des dirigeants sont prêts à s’adapter aux changements dictés par une telle industrie) s’accompagne également d’une prudence de bon aloi. Les dirigeants d’entreprises redoutent les « nouveaux risques » présents avec une industrie modernisée, comme les cyberattaques (78%), ou la difficulté à trouver des salariés formés et compétents (70%).
Ces inquiétudes sont l’occasion pour l’industrie de faire front, et, dans un effort commun, de répondre à ces défis pour créer un modèle plus performant. Selon l’enquête, l’essor de la 4ème révolution industrielle est aussi vu comme synonyme de nombreuses avancées, comme un suivi plus précis de la production (90%), des gains de productivité (86%) et une plus grande réactivité de la production face aux demandes clients (84%).
Pour accompagner une industrie nationale à son apogée depuis la crise financière de 2008, il est aussi appréciable de voir les dernières mesures proposées par le Premier ministre Edouard Philippe et le Ministre de l’économie Bruno Le Maire. Annoncées le 20 septembre 2018, le dispositif prévoit un suramortissement fiscal permettant de déduire du résultat fiscal jusqu’à 40% du prix de revient d’un équipement digital ; et également la création de centres d’accélération de l’industrie du futur en région (afin de former et accompagner les dirigeants aux nouvelles technologies).
Là encore, ce sont d’excellents signes adressés au secteur. On notera aussi l’abaissement de la fiscalité énergétique des centres de données et l’investissement de 250 millions d’euros en subvention du programme des Investissements d’avenir.
Pour Bruno Granjean (président de la Fédération des industries mécaniques et l'Alliance industrie du futur), interrogé sur ces mesures par France Info, l’enjeu est capital « Monter en gamme nos usines, pas seulement nos produits, est ce qui permet plus de compétitivité, mais aussi plus d’emploi. Notre retard est originellement celui d’un échec collectif, où l’on a cru que les usines allaient disparaître et que l’on deviendrait une société post-industrielle. Mais aujourd’hui, les usines se sont, et devront toujours se réinventer, car nous sommes désormais dans une société hyper-industrielle ».
Toutes ces mesures sont encourageantes et témoignent d’un intérêt commun des industriels et de l’Etat à faire entrer la France dans l’industrie 4.0. Une France qui accuse un retard dans la robotique collaborative, et qui doit y voir le moyen de faire face à une concurrence toujours plus avancée.